Hommage au Peintre Serge IVANOFF ( 1893 - 1983 )
Serge IVANOFF ( 1893 - 1983 ), photographié à San Francisco, dans les années 1950. Ce fut l'un des grands portraitistes de son temps.
Auto - Portrait
Livre, publié en 2006, à l'occasion de l'exposition organisée à l'Ambassade de Russie, à Paris.
La Princesse Victoria BRANCOVAN, par Serge IVANOFF
Senor Alberto ANCHORENA, par Serge IVANOFF
Son Excellence, le Comte CASA ROCHAS, Ambassadeur
d'Espagne, aux Etats - Unis, dans les années 1950
Madame Serge IVANOFF
Lord DUNSANY, par Serge IVANOFF
Portrait d'Alla K..., par Serge IVANOFF
Détails du précédent portrait et qui montre - s'il en était besoin - la grande maîtrise de Serge IVANOFF en ce qui concerne l'expression du visage. La petite histoire raconte qu'un homme aimait tellement son portrait qu'il le choisit pour sa carte d'identité, en ces temps bénis où la " photo numérisée et policée " n'existait pas encore ! !
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J'ai bien connu Serge IVANOFF, au début des années 1970, lorsque j'étais un tout jeune Directeur de Banque, à La Continental Bank, avenue Montaigne, à Paris.
En effet, Serge IVANOFF se présentait régulièrement à la Banque, et demandait à me voir, à chacune de ses visites.
Après avoir fait les opérations qu'il me confiait, dans les meilleures conditions, et avec tout le soin nécessaire, nous sommes devenus rapidement amis, et nous terminions toujours nos entretiens privés, par un excellent déjeuner, " chez Francis ", tout proche et sympathique restaurant, où nous parlions longuement.
Serge IVANOFF évoquait sa jeunesse à Saint Petersbourg, du temps de la " Sainte Russie ", mais aussi de bien d'autres sujets, comme son long séjour aux Etats - Unis, sans oublier ses enfants et petits - enfants, dont plusieurs sont des artistes de renom.
Quelques années après, j'ai été invité dans son superbe atelier de la rue Taitbout, dont je sens encore les odeurs de lin, de couleurs et de canvas.....
Souvent, Serge IVANOFF était à son atelier de travail lorsque je me présentais et je ne lassais pas de le voir travailler. Puis nous montions dans son logement, situé sous les combles de cet atelier d'une hauteur démesurée, et nous buvions des litres de thés... et dégustions force viennoiseries, dont il était particulièrement friand...
De mon côté, je lui parlai de l'aventure de mes ancêtres CAIL, qui s'étaient implantés en Ukraine, au milieu du XIX° siècle, dans une immense exploitation sucrière, à Trostianetz - Podolski, près de Vinitsa, et que notre famille dut quitter - définitivement - en 1922 après l'échec des négociations conduites par mon arrière - grand - père : Antoine SOLACROUP ( 1850 - 1928 ) avec les bolchéviques, qui nous spolièrent - lourdement - de cet immense domaine de 18.000 hectares, sur lequel la famille avait développé des Raffineries de sucre, des Voies Ferrées, des entrepôts, des bureaux, des logements en grand nombre, des Dispensaires, tout cela donnant du travail à plus de 800 personnes, en Ukraine et en Russie.
A la fin de la guerre Russe, en 1917, plus de 40 % des revenus des Usines CAIL étaient utilisés pour répondre aux besoins de la population Ukrainienne, tant en ce qui concerne les denrées alimentaires que pour les soins de santé, d'éducation et les besoins de logements nouveaux.
Hommage à Jean - François CAIL ( 1804 - 1871 )
Grand Industriel et homme d'action, Fondateur des
Sucreries de Trostiantez - Podolski, en Ukraine, parmi
bien d'autres réalisations ( locomotives, Ponts, Voies
Ferrées, Raffineries de Sucre, etc... etc.... )
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En 1980, séduit par le talent de Serge IVANOFF je lui demandais, timidement d'abord, s'il voulait bien faire le portrait de celle qui devint mon épouse, née à Hanoï d'un père Français, et d'une mère Tonkinoise, dont elle avait pris, et le regard et la complexion.
Surpris par ma demande, puis charmé par leur première rencontre, Serge IVANOFF fit le portait de mon épouse, ce qui donnait parfois lieu à des scènes cocasses, car par moment Serge IVANOFF s'approchait d'elle avec une loupe, presque à la toucher.... Surpris par cette démarche, je m'interrogeais, mais Serge IVANOFF, toujours aimable et soucieux de faire le meilleur portrait, me dit tout à trac:
* " Je n'arrive pas à peindre sa peau.... " ! !
* Comment celà, Serge ?, dis-je en toute simplicité (car nous étions devenus très amis)
* eh bien, oui, c'est la première fois que je peins une femme d'origine Asiatique ! me répondit Serge qui était au comble du désespoir !
Finalement, ce fut un magnifique portrait qui fut achevé et qui fut l'occasion d'une très belle fête, rue Taitbout.
Mme Ogerau - Solacroup, par Serge IVANOFF,
dans son atelier, de la rue Taitbout, en 1980
Détails du même tableau, montrant s'il en était besoin
les talents de portraitiste de Serge IVANOFF
Merci, Serge, car bien que vous soyez parti au " Paradis des Artistes ", nous ne vous avons pas oublié, et ce magnifique portrait de mon épouse, nous le gardons, partout où nous nous installons, comme un fidèle souvenir du grand portraitiste et de l'ami que vous étiez.
L'atelier de Serge IVANOFF, par Serebriakoff, où nous nous sommes si souvent retrouvés !
Un jour prochain, nous nous rendrons au Musée de Saint Peterbourg, dans votre ville natale (vous avez été Lauréat de l'Académie des Arts de Saint Petersbourg, en 1922), afin de contempler les superbes portraits qui ont rejoint la "Sainte Russie", comme un digne retour aux Sources :
Cour du Musée de l'Ermitage, à Saint Petersburg
Une des magnifiques galeries du Musée de l'Ermitage, où se trouvent quelques - unes des plus belles oeuvres de
Serge IVANOFF ( 1893 - 1983 )
Très cordialement, à tous ceux qui vous ont connu et aimé, cher Serge IVANOFF.
GUERMONT
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